ぺるちえ覚書

兎追いしかの山… 懐かしい古里の思い出や家族のこと、日々の感想を、和文と仏文で綴ります。

Life on Mars ?

2021-12-20 22:45:00 | écrit français

Nous savons déjà depuis plusieurs décennies que si nous ne changeons pas nos habitudes de consommation, notre planète sera bientôt inhabitable. Hélas, malgré des tentatives politiques nationales et internationales répétées, nous ne sommes toujours pas parvenus à les changer. Pire, j’ai même entendu qu’après l’épuisement de notre planète, certains songent à partir pour Mars en abandonnant la Terre ! Certes, aller vivre sur Mars n’est plus de la science-fiction, mais quelle pensée abominable ! La planète n’est pas jetable. 


Pourquoi n’arrivons-nous pas à changer nos habitudes ? Là, nous nous rendons compte que nous sommes pas aussi libres que nous nous croyons. En réalité, nous sommes tous conditionnés et limités par l’environnement dans lequel nous vivons, c’est-à-dire un système de consommation de masse depuis la révolution industrielle. En vivant dans la société de consommation depuis si longtemps, qui serait capable de changer ses habitudes et de s’en sortir ? 


Aujourd’hui, la liberté n’est pas seulement la problématique des individus, mais aussi celle des nations. Sous le règne de la mondialisation, les nations souveraines ont perdu leur liberté, leur indépendance. Elles ne sont plus capables de décider seules quoi que ce soit. Le fond du problème est que la vertu de ce nouveau monde est rythmée fortement par la rentabilité et l’efficacité financières, autrement dit, il n’y a que les intérêts économiques qui importent. Par conséquent, les questions de déontologie ou d’environnement ne passent jamais en priorité. 


Alors, “QUI” peut décider aujourd’hui de changer notre société ? Il devrait y avoir quelqu’un ou quelques personnes qui prennent les rênes. D’ailleurs, j’ai l’impression que sans qu’on le sache, “ces gens-là” croient pouvoir décider tout pour nous tous. Est-ce vrai que nous suivons leur décision ? Dans ce cas, comment peut-on leur faire confiance? Et si leur décision est radicale, totale et douloureuse ? Nous la subissons quand-même ? Nous n’en serions même pas conscients. 


C’est peut-être ce qui se passe actuellement et ce que nous vivons depuis deux ans. 


À la suite de la pandémie de Covid-19, l’état d’urgence mondial nous a forcés à changer nos habitudes. Pendant les quelques mois du premier confinement, la pandémie a réussi à arrêter la quasi totalité de l’activité sociale en Europe. Le monde humain s’est arrêté net. L’ambiance était surprenante. Je n’avais jamais vu le ciel de Paris aussi bleu et limpide avec les chants d’oiseaux sur les grands boulevards ! C’était beau.


En même temps depuis la pandémie, je vois des choses curieuses qui se passent partout dans le monde. Certaines choses très bizarres dont nous ne comprenons pas le pourquoi, mais que nous subissons. Ce qui m’étonne le plus, c’est que la plupart d’entre nous accepte ces choses bizarres, sans avoir de vraie réflexion, certainement étant dictés par la peur … et un dicton me revient à l’esprit : “le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions”. 


Est-ce une réalité ou un cauchemar ?


Je rêve depuis longtemps, depuis mon enfance, d’un monde plus saint, plus harmonieux et lumineux. Dans mon pays natal, la tradition Shintô nous apprend à respecter la Nature comme notre sainte mère. Nous savons que les humains ne forment qu’une petite partie de celle-ci et sans elle, nous n’existons pas. Il serait possible qu’en se souvenant de notre propre nature divine, nous arrivions à tout changer pour un meilleur avenir. 


Souvenons-nous et soyons divins, ainsi essayons. 


Nous sommes libres. 




“En finir avec Eddy Bellegueule” d’Édouard LOUIS

2021-12-20 00:32:00 | écrit français

Je lis souvent plusieurs livres en même temps, et quelques fois ne les finis même pas. Dans ce cas, je le pose et le reprends peut-être plus tard. Pour moi, lire en japonais est plus facile. Mais depuis cette année, j’essaie de lire plus en français. 

Le dernier livre que j’ai fini de lire était  “En finir avec Eddy Bellegueule” d’Édouard LOUIS. C’était mon troisième livre de ce même auteur. Ceci est l’un des premiers livres avec lequel il s’est affirmé comme écrivain. Edouard LOUIS est son nom de plume. Son vrai nom est Eddy Bellegeule. Lui, n’a pas eu une enfance heureuse, celle qu’il a vécue était dure, complexe, difficile. Complexée puisqu’enfant, il s’est avéré homosexuel dans le milieu de la France profonde tout en bas de l’échelle sociale. Dans un monde machiste où les hommes sont durs et les filles sont soumises, il était différent, pas comme les autres, un garçon efféminé. Mêmes ses parents qui l’aimaient tant, ne le comprenaient pas. 

Eddy s’en sort par l’étude. Il est allé au lycée dans une grande ville loin de son village natal. Dès lors, il s’est séparé du chemin de ses camarades de classe, eux qui resteraient au village pour toujours, continueraient leurs vies sur la chaine d’une usine implantée à côté du village, comme son père, son frère, ses oncles le faisaient. Son vrai nom est tellement typé et marqué de son milieu misérable qu’il avait besoin d’en finir avec “Eddy”. 

En fin de compte, en devenant “Edouard LOUIS” l’écrivain, il a cristallisé son vrai nom dans ce livre, et l’a affirmé malgré lui (ou pas) comme son identité originale. 

L’écriture est souvent une bouée de sauvetage, un moyen de survie pour certains. 



Le bonheur

2021-12-19 00:07:00 | écrit français

Le  bonheur pour moi, c’est d’être libre et créative. J’apprécie plus que tout, les moments de rencontres, de découvertes, de partages et d’apprentissages dans la vie. Je crois que ces moments d’ouverture d’esprit sont importants pour rester créative quelque soit l’âge. L’âme ne doit pas vieillir, seulement mûrir… si possible.

Une question éternelle : pourquoi suis-je là ?

Ma réponse est simple : pour vivre des expériences, toute sorte d’expériences !!

La vie n’est pas toujours en rose, même ennuyeuse quelquefois. Je ne peux pas toujours avoir ce que je veux. Je peux tomber malade (très rarement, lucky me). Les autres se fichent de moi, parfois même méchants (pas tous, ni toujours, heureusement). Il y a des conflits partout quotidiennement, même pour rien … Même ces expériences pénibles valent d’être vécues. Car imaginez, sans drame, sans larmes ou sans méchants, qu’est-ce qu’écriront, les écrivains ?

J’ai eu une enfance heureuse grâce à ma famille, surtout grâce à mes grand-mères qui m’ont chouchoutée tout au long de leurs vies depuis ma naissance. Leurs amours inconditionnels m’ont donné la base du bien-être, mes ailes pour le bonheur. Là, là, là, dans mon innocence, j’ai été sauvée dès le départ grâce à elles.

Savoir tout apprécier, être reconnaissante de tout.                    

C’est ma définition du bonheur. 


“ CERISIERS EN FLEURS ” DAMIEN HIRST à la Fondation Cartier

2021-12-18 00:05:00 | écrit français

“ Tu n’avais pas besoin de venir ! Tu savais ? ”

“ Oui, merci ! ”

Dehors, après une courte averse, le soleil est revenu. Le ciel est bleu profond, gardant les nuages volumineux blancs éclatants. On dirait un ciel d’été, mais le vent est déjà frais. 


Un grand bâtiment transparent en verre, entouré de végétaux du jardin. J’aime beaucoup cette architecture ouverte. Ça fait déjà un petit moment depuis que je suis venue ici la dernière fois. C’était pour une exposition collective d’artistes africains. Devant l’entrée, le contrôle du passe qui ne sert pas à grand chose, puis j’achète un billet. J’entre dans le musée sans faire la queue, un bonheur. C’est assez rare à Paris ! 


Je me suis complètement immergée dans ses Cerisiers en Fleurs, ses beautés spontanées qui me rappelaient en même temps toutes les références de l’histoire de la peinture contemporaine : de l’impressionniste à Jackson POLLOCK ….


Exposition Damien HIRST