15日に Le Parisien(ル・パリジャン)にこんな記事が!
パリの右岸4区を歩行者天国に!
さて、皆さんは、どう思いますか?
こんな動きがあるなんて全然しらなかったよ!
びっくり!Les habitants et commerçants ont des avis divergents sur la piétonnisation du cœur historique de la capitale souhaitée par la maire de Paris.
Au lendemain de l’annonce de la maire de Paris, Anne Hidalgo sur la piétonnisation du centre historique de la capitale « dans une prochaine mandature » et l’extension de l’opération « Paris respire » à tous les dimanches dans ce secteur à partir de 2019, habitants, commerçants et banlieusards sont divisés.
Philippe, un habitant du quartier de l’Hôtel de Ville, se réjouit : « Cela fait longtemps que le centre des grandes villes Italiennes, (Florence Rome…) est piéton et cela se passe bien. Pourtant les Italiens ne sont pas réputés pour être très disciplinés. Il est temps que Paris suive le mouvement général ».
Lisa, serveuse dans un restaurant de la rue des Haudrittes (IIIe), exprime le même enthousiasme : « Je circule à vélo et j’apprécie lorsque le quartier est interdit aux voitures. On n’entend plus le bruit des moteurs et des klaxons. On respire mieux. Et surtout, il y a moins de danger sur la route », confie la jeune femme.
Mathieu, vendeur dans une boutique de la rue Rambuteau (IVe), observe que « les gens sont moins stressés quand le quartier est piétonnier. Les clients rentrent plus facilement dans les boutiques que les autres jours et se livrent à des achats coup de cœur ».
Mais la mesure ne fait pas l’unanimité. Laurence, qui vit dans le haut Marais, a beau être convaincue qu «’il faut réduire le trafic automobile dans la capitale pour rendre l’air plus respirable », elle ne peut s’empêcher de se soucier « des personnes âgées et des mères de famille qui ont besoin de se déplacer en voiture ».
« Le quartier est devenu étourdissant »
Thierry, un entrepreneur qui vit et possède un atelier dans le Marais, est tout aussi dubitatif : « En tant que Parisien, je ne peux que me réjouir de cette proposition. Je circule à vélo ou en trottinette le dimanche, je marche et je me déplace aussi en transports en commun. Mais je suis également artisan et j’ai besoin de stationner mon véhicule pour charger ma marchandise avant de me rendre sur les chantiers. Si les artisans ne peuvent plus circuler dans Paris, ils n’ont plus qu’à mettre la clé sous la porte ».
Hakim, épicier rue de Bretagne (IIIe), lui, est carrément hostile à cette mesure. « Le soir, des automobilistes s’arrêtent pour venir faire des courses pour dîner. Si le centre de Paris est interdit aux voitures, je perdrai cette clientèle de passage qui représente une part importante de mon chiffre d’affaires ».
Un avis que partage cette commerçante installée dans la rue de Rambuteau (IVe) depuis une vingtaine d’années. « Les dimanches où le quartier est réservé aux piétons, les gens flânent et rentrent dans ma boutique comme dans un grand magasin mais n’achètent rien. Si nous sommes privés d’une partie de notre clientèle refroidie par le fait de ne pas pouvoir venir dans le quartier en voiture, notre situation ne va pas s’arranger ».
« Nous ne venons plus dans le Marais le dimanche. Le quartier est devenu étourdissant », acquiesce un couple de clients venus de la banlieue parisienne. Anne Hidalgo et les maires de gauche des arrondissements du centre de Paris ont encore des mois devant eux pour convaincre habitants et commerçant que la piétonnisation va « dans le sens de l’histoire », comme ils se plaisent à le répéter.
« ON PEUT CRAINDRE UNE BULLE SPÉCULATIVE À COURT TERME » Philippe Gaudry, cogérant de l’agence immobilière des Enfants rouges (IIIe)
Est-ce que cette mesure peut entraîner une hausse des prix de l’immobilier ?
A court terme, on peut craindre une bulle spéculative. Le marché est déjà très tendu avec une fourchette de prix allant de 10 500 à 20 000 € le m2 pour les appartements d’exception. Mais à plus long terme, si le centre de Paris se transforme en une réserve de touristes sous l’effet de cette mesure, on assistera à une baisse du marché de l’immobilier dans le centre de Paris. On voit déjà la clientèle bouder les rues des Francs-Bourgeois et des Rosiers parce qu’elles ont perdu leurs commerces de proximité et sont devenues trop touristiques. Si on veut éviter ces dérives, il faudra créer des infrastructures – garages à vélos, renforcement des transports en commun notamment.
Peut-on craindre aussi une flambée des baux commerciaux ?
Non. Les montants des baux commerciaux sont liés aux seuils de rentabilité et les loyers des boutiques n’excèdent pas 10 % du chiffre d’affaires. Dans le cœur de Paris, les prix sont déjà très élevés. Les boutiques se négocient autour de 20 000 €/m2 pour une adresse premium dans le haut Marais et moitié moins dans une rue secondaire.
Cette mesure peut-elle encourager les investisseurs et renforcer le nombre de meublés touristiques ?
C’est le risque qu’Anne Hidalgo fait peser sur le centre de la capitale avec cette mesure. L’Ile Saint-Louis (IVe) et une partie du boulevard Saint-Germain (VIe) ont été désertées par leurs habitants et les petits commerces de proximité au profit de touristes hébergés dans les logements Airbnb.
Vous semblez critique vis-à-vis de cette annonce de la maire de Paris ?
Oui. La piétonnisation engendre des nuisances. Les gens restent tard aux terrasses des cafés. Il y a du bruit dans les rues. Les gens boudent. Les riverains ne peuvent pas dormir. La mendicité s’installe. Le risque est que le centre de la capitale se transforme en un Disneyland comme à Prague, Rome ou Venise. S’il n’y a plus de troquets de quartier, d’enseignes indépendantes ou de boulangeries sympas, la clientèle se tournera vers d’autres quartiers.
パリの右岸4区を歩行者天国に!
さて、皆さんは、どう思いますか?
こんな動きがあるなんて全然しらなかったよ!
びっくり!Les habitants et commerçants ont des avis divergents sur la piétonnisation du cœur historique de la capitale souhaitée par la maire de Paris.
Au lendemain de l’annonce de la maire de Paris, Anne Hidalgo sur la piétonnisation du centre historique de la capitale « dans une prochaine mandature » et l’extension de l’opération « Paris respire » à tous les dimanches dans ce secteur à partir de 2019, habitants, commerçants et banlieusards sont divisés.
Philippe, un habitant du quartier de l’Hôtel de Ville, se réjouit : « Cela fait longtemps que le centre des grandes villes Italiennes, (Florence Rome…) est piéton et cela se passe bien. Pourtant les Italiens ne sont pas réputés pour être très disciplinés. Il est temps que Paris suive le mouvement général ».
Lisa, serveuse dans un restaurant de la rue des Haudrittes (IIIe), exprime le même enthousiasme : « Je circule à vélo et j’apprécie lorsque le quartier est interdit aux voitures. On n’entend plus le bruit des moteurs et des klaxons. On respire mieux. Et surtout, il y a moins de danger sur la route », confie la jeune femme.
Mathieu, vendeur dans une boutique de la rue Rambuteau (IVe), observe que « les gens sont moins stressés quand le quartier est piétonnier. Les clients rentrent plus facilement dans les boutiques que les autres jours et se livrent à des achats coup de cœur ».
Mais la mesure ne fait pas l’unanimité. Laurence, qui vit dans le haut Marais, a beau être convaincue qu «’il faut réduire le trafic automobile dans la capitale pour rendre l’air plus respirable », elle ne peut s’empêcher de se soucier « des personnes âgées et des mères de famille qui ont besoin de se déplacer en voiture ».
« Le quartier est devenu étourdissant »
Thierry, un entrepreneur qui vit et possède un atelier dans le Marais, est tout aussi dubitatif : « En tant que Parisien, je ne peux que me réjouir de cette proposition. Je circule à vélo ou en trottinette le dimanche, je marche et je me déplace aussi en transports en commun. Mais je suis également artisan et j’ai besoin de stationner mon véhicule pour charger ma marchandise avant de me rendre sur les chantiers. Si les artisans ne peuvent plus circuler dans Paris, ils n’ont plus qu’à mettre la clé sous la porte ».
Hakim, épicier rue de Bretagne (IIIe), lui, est carrément hostile à cette mesure. « Le soir, des automobilistes s’arrêtent pour venir faire des courses pour dîner. Si le centre de Paris est interdit aux voitures, je perdrai cette clientèle de passage qui représente une part importante de mon chiffre d’affaires ».
Un avis que partage cette commerçante installée dans la rue de Rambuteau (IVe) depuis une vingtaine d’années. « Les dimanches où le quartier est réservé aux piétons, les gens flânent et rentrent dans ma boutique comme dans un grand magasin mais n’achètent rien. Si nous sommes privés d’une partie de notre clientèle refroidie par le fait de ne pas pouvoir venir dans le quartier en voiture, notre situation ne va pas s’arranger ».
« Nous ne venons plus dans le Marais le dimanche. Le quartier est devenu étourdissant », acquiesce un couple de clients venus de la banlieue parisienne. Anne Hidalgo et les maires de gauche des arrondissements du centre de Paris ont encore des mois devant eux pour convaincre habitants et commerçant que la piétonnisation va « dans le sens de l’histoire », comme ils se plaisent à le répéter.
« ON PEUT CRAINDRE UNE BULLE SPÉCULATIVE À COURT TERME » Philippe Gaudry, cogérant de l’agence immobilière des Enfants rouges (IIIe)
Est-ce que cette mesure peut entraîner une hausse des prix de l’immobilier ?
A court terme, on peut craindre une bulle spéculative. Le marché est déjà très tendu avec une fourchette de prix allant de 10 500 à 20 000 € le m2 pour les appartements d’exception. Mais à plus long terme, si le centre de Paris se transforme en une réserve de touristes sous l’effet de cette mesure, on assistera à une baisse du marché de l’immobilier dans le centre de Paris. On voit déjà la clientèle bouder les rues des Francs-Bourgeois et des Rosiers parce qu’elles ont perdu leurs commerces de proximité et sont devenues trop touristiques. Si on veut éviter ces dérives, il faudra créer des infrastructures – garages à vélos, renforcement des transports en commun notamment.
Peut-on craindre aussi une flambée des baux commerciaux ?
Non. Les montants des baux commerciaux sont liés aux seuils de rentabilité et les loyers des boutiques n’excèdent pas 10 % du chiffre d’affaires. Dans le cœur de Paris, les prix sont déjà très élevés. Les boutiques se négocient autour de 20 000 €/m2 pour une adresse premium dans le haut Marais et moitié moins dans une rue secondaire.
Cette mesure peut-elle encourager les investisseurs et renforcer le nombre de meublés touristiques ?
C’est le risque qu’Anne Hidalgo fait peser sur le centre de la capitale avec cette mesure. L’Ile Saint-Louis (IVe) et une partie du boulevard Saint-Germain (VIe) ont été désertées par leurs habitants et les petits commerces de proximité au profit de touristes hébergés dans les logements Airbnb.
Vous semblez critique vis-à-vis de cette annonce de la maire de Paris ?
Oui. La piétonnisation engendre des nuisances. Les gens restent tard aux terrasses des cafés. Il y a du bruit dans les rues. Les gens boudent. Les riverains ne peuvent pas dormir. La mendicité s’installe. Le risque est que le centre de la capitale se transforme en un Disneyland comme à Prague, Rome ou Venise. S’il n’y a plus de troquets de quartier, d’enseignes indépendantes ou de boulangeries sympas, la clientèle se tournera vers d’autres quartiers.