おはよう!
只今、1:45
眠れないので、無理に寝ないことにした。
でぇ?
不図思いついて
アガサクリスティのオリエント急行殺人事件
英語VSフランス語
読み比べている
イタリア語への翻訳本があると
面白くなりそうなのだが
残念ながら無い
欲しいな。。。
ネット注文できるかな?
ちょっと後で調べてみよう。。。
大体、フランス語への翻訳は winter's Morning
が抜けている
英語は、
It was five o’clock on a winter’s morning in Syria.
となっているが、フランス語は
A cinq heures du matin, en gare d’Alep
と訳されている。
winter's Morning in Syriaは
何処へ?
寒い冬の朝のイメージをどう出すんだろう
と読み進めると
Par ce froid glacial,
とあるので、まあ、わざわざwinter's Morning
と訳さなくても良いのかもね。。。
何て勝手に解釈してますが。。。
さて、フランス語ではどんな訳になっているのか
全体を読むのが楽しみです。。。。
LES FAITS
The Facts
UN VOYAGEUR DE MARQUE SUR LE « TAURUS-EXPRESS »
Un Important Passenger on the Taurus Express
A cinq heures du matin, en gare d’Alep, stationnait le train désigne sous le nom pompeux de « Taurus-Express ». Il comprenait un wagon-restaurant, un sleeping-car et deux autres voitures.
It was five o’clock on a winter’s morning in Syria. Alongside the platform at Aleppo stood the train grandly designated in railway guides as the Taurus Express. It consisted of a kitchen and dining-car, a sleeping-car and two local coaches.
Devant le marchepied du sleeping-car, une jeune lieutenant français, en uniforme élégant, couvert d’un épais manteau, conversait avec un petit homme emmitouflé jusqu’aux oreilles et dont on n’apercevait que le bout du nez rouge et deux fortes moustaches relevées en croc.
By the step leading up into the sleeping-car stood a young French lieutenant, resplendent in uniform, conversing with a small lean man, muffled up to the ears, of whom nothing was visible but a pink-tipped nose and the two points of an upward curled moustache.
Par ce froid glacial, accompagner au train un étranger d’importance n’offrait rien d’enviable, mais le lieutenant Dubosc s’acquittait de cette corvée avec une bonne grâce parfaite et prodiguait au voyageur des amabilités en un langage des plus châtiés. Le jeune officier ne savait pas au juste de quoi il s’agissait. De vagues rumeurs avaient circulé dans la garnison. Le général – son général – s’était montré pendant quelques jours d’humeur massacrante, jusqu’à l’arrivée de ce Belge qui, paraît-il, avait fait tout exprès pour cette occasion – quelle occasion !... – le voyage d’Angleterre en Syrie. Après une semaine écoulée dans une atmosphère des plus tendues, les événements s’étaient précipités : un officier avait démissionné, un personnage occupant des fonctions civiles avaient été rappelé par son gouvernement. Puis les visages anxieux s’étaient rassérénés et certains règlements rigoureux s’étaient peu à peu relâchés ; enfin, le général – le général du lieutenant Dubosc – avait retourvé sa bonne humeur.
It was freezingly cold, and this job of seeing off a distinguished stranger was not one to be envied, but Lieutenant Dubosc performed his part manfully. Graceful phrases fell from his lips in polished French. Not that he knew what it was all about. There had been rumours, of course, as there always were in such cases. The General – his General’s – temper had grown worse and worse. And then there had come this Belgian stranger – all the way from England, it seemed. There had been a week – a week of curious tensity. And then certain things had happened. A very distinguished officer had committed suicide, another had resigned – anxious faces had suddenly lost their anxiety, certain military precautions were relaxed. And the General – Lieutenant Dubosc’s own particular General – had suddenly looked ten years younger.