西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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« Promenade au cimetière de La Châtre ou George Sand et l'art de l'éloge funèbre »

2015年05月05日 | 旅と文学

23 mai (15h) : « Promenade au cimetière de La Châtre ou George Sand et l'art de l'éloge funèbre ».

Cette promenade organisée en collaboration avec Les Amis du Vieux La Châtre sera l’occasion de brosser
le portait de certains amis de George Sand inhumés au cimetière de La Châtre.
Il s’agit également de faire résonner à nouveau les textes que George Sand leur consacra lors de leur Vieux
La Châtre ont publié un ouvrage portant sur le sujet.
Cette manifestation débutera à 15h. R.V. devant le cimetière.

Réservation souhaitée (tél : Danielle Bahiaoui : 06 43 45 80 23)
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Colloque "Jules Verne et la culture médiatique, de 1864 à nos jours"

2015年05月05日 | シンポジウム
Appel à communications, Colloque "Jules Verne et la culture médiatique, de 1864 à nos jours" -
Université Laval (Québec, 28 et 29 avril 2016)

http://www.medias19.org/index.php?id=22010

En débutant sa collaboration avec Hetzel en 1864 autour de l’entreprise du Magasin d’éducation et de récréation,
où il allait faire paraître la plupart de ses Voyages extraordinaires, Jules Verne plongeait dans la culture médiatique.
Il allait y contribuer sans relâche jusqu’à sa mort, en 1905, au travers d’un double mouvement : puisant d’une part
dans le discours social et tout particulièrement dans les journaux et périodiques la matière de son œuvre, et d’autre
part y diffusant le puissant imaginaire de son œuvre de fiction, qui allait marquer jusqu’à nos jours plusieurs
générations de lecteurs.

Le présent colloque international aura pour objectif d’étudier les multiples facettes de cette relation complexe de
Jules Verne et de la culture médiatique, en amont et en aval de l’œuvre, des années 1860 à nos jours. La recherche
sur Jules Verne a bien établi l’inventaire des sources littéraires, et plus particulièrement romanesques, de l’écrivain
et l’usage qu’il en faisait dans sa poétique, mais il conviendra d’aller plus loin dans l’étude des liens entre Verne et
les médias. Tel Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts jours et grand lecteur de journaux, Jules
Verne est un homme en prise directe sur le discours social, et qui se distingue par la maîtrise qu’il en affiche : tout
ce qui s’écrit, se pense et se représente dans la presse et la littérature contemporaine pénètre ses notes de lecture
et la composition de ses romans, de sorte que son œuvre constitue un point d’observation idéal pour cartographier
certaines topiques de l’imaginaire social. En outre, on peut à juste titre voir en Verne un mythographe, c’est-à-dire
un créateur de mythologies modernes qui ont trouvé à s’incarner dans la culture médiatique de son temps et dans
ses déclinaisons ultérieures (adaptations cinématographiques, imitations et reprises des Voyages – par exemple dans
les Voyages excentriques de Paul d’Ivoi, etc.) : un certain nombre de personnages, de thèmes, de situations, de
stéréotypes géographiques participant de l’imaginaire social prennent leur origine, ou du moins trouvent leur exposition
déterminante, dans son œuvre, qui serait ainsi connue de tous sans pour autant toujours être reconnue. Verne serait
donc de ces écrivains qui, pour reprendre la terminologie de Cornelius Castoriadis, « instituent » l’imaginaire social.

Nous invitons des chercheurs aux profils variés – littéraires spécialistes de Jules Verne et des relations entre presse et
littérature, mais aussi chercheurs en histoire culturelle et médiatique – à soumettre des propositions de communication
qui pourront couvrir l’un des trois grands champs suivants, sans exclusivité :

1. Jules Verne lecteur et utilisateur de la presse. Dans une entrevue de 1894 accordée au journaliste Robert Sherard,
Jules Verne se comparait en ces termes au Mr. Pickwick de Charles Dickens : « J’ai toujours avec moi un carnet et […]
je note d’emblée tout ce qui m’intéresse ou pourrait me servir pour mes livres. Chaque jour après le repas de midi,
je me mets immédiatement au travail et je lis d’un bout à l’autre quinze journaux différents, toujours les quinze mêmes,
et je peux vous dire que très peu de choses échappent à mon attention. Quand je vois quelque chose d’intéressant,
c’est noté. Ensuite, je lis les revues, comme la Revue bleue, la Revue rose, la Revue des deux mondes, Cosmos,
La Nature de Gaston Tissandier, L’Astronomie de Flammarion. Je lis aussi entièrement les bulletins des sociétés scientifiques
et en particulier ceux de la Société de Géographie, car vous remarquerez que la géographie est à la fois ma passion et
mon sujet d’étude. […] J’ai jusqu’à maintenant amassé plusieurs milliers de notes sur tous les sujets, et aujourd’hui, j’ai
chez moi au moins vingt milles notes qui pourraient servir dans mon travail et qui n’ont pas encore été utilisées ».
Est-il possible de reconstituer, au moins partiellement, l’itinéraire de ce lecteur compulsif qu’était Jules Verne à travers
la presse de son époque de manière à saisir la manière dont il relaie, et parfois transforme, des éléments du discours social
pour édifier ses Voyages extraordinaires ? Le colloque sera l’occasion de voir quelle utilisation Jules Verne faisait de la presse,
mais aussi de manière plus large la relation profonde que Verne entretenait sur les savoirs – scientifiques, géographiques,
humains, etc. – tels qu’ils étaient diffusés par la presse.

2. Inscription de Jules Verne et son œuvre dans la presse. S’il ne fut pas à proprement parler un « écrivain-journaliste »
comme le XIXe siècle en connut tant, Jules Verne fut indéniablement immergé dans la culture médiatique. Son œuvre fut
publiée en grande partie dans le Magasin d’Hetzel mais aussi dans des journaux quotidiens comme Le Temps, le Journal
des Débats, le Journal d’Amiens ou encore Le Soleil, sans compter de nombreux journaux étrangers qui publièrent ses romans
en version originale ou en traduction (pensons par exemple au World de New York qui publie en 1889 des extraits de Around
the World in 80 Days alors que sa journaliste vedette, Nellie Bly, tente de « battre » le record de Phileas Fogg). Le colloque pourra
être l’occasion d’interroger concrètement les effets de coprésence de l’œuvre de Verne et des discours médiatiques et invitera
à penser le texte de Verne en cointelligibilité avec la presse. Un retour aux feuilletons et à la livraison en Magasin, qui engagent
des relations particulières à l’actualité, à la temporalité, aux espaces géographiques notamment, sera l’occasion de mieux
comprendre de quelle manière les Voyages extraordinaires ont aussi effectué un travail socio-sémiotique profond sur la matière
journalistique telle que les lecteurs – petits et grands – pouvaient l’appréhender.

3. Médiatisations des Voyages extraordinaires et de la figure de Jules Verne. Cet axe ouvrira la réflexion du colloque à
une « descendance » médiatique de Jules Verne et à une histoire culturelle des Voyages. On sait que les Voyages extraordinaires
et son auteur ont fait l’objet de multiples récupérations, souvent très marquées idéologiquement, étant admirés tant par Hollywood
que sous le régime soviétique, tant par l’Allemagne nazie que par les principales avant-gardes du XXe siècle. Ces relais médiatiques
et idéologiques méritent une exploration plus systématique que celle reçue jusqu’à maintenant : jusqu’à quel point, et à quelles
conditions, Verne et son œuvre résistent-ils à leur devenir médiatique ? Le capitaine Nemo de Vingt Mille Lieues sous les mers et
de L’Île mystérieuse se reconnaîtrait-il dans ses avatars proposés par James Mason ou par Alan Moore ? Le Tour du monde en
quatre-vingts jours, tel que relayé non seulement par le théâtre et le cinéma, mais encore et surtout, de manière à la fois plus
massive et détournée, par le monde de la publicité et de l’industrie touristique, est-il toujours le produit de l’imaginaire vernien ?
Le Jules Verne surréaliste, oulipien, steampunk est-il toujours Jules Verne ? Les contributions pourront ainsi s’ouvrir à une histoire
culturelle de l’imaginaire vernien et à ses multiples déclinaisons médiatiques, au sens très large du terme : films, adaptations
télévisuelles, bandes dessinées, jeux vidéos…

*

Les propositions (résumé de 250 mots, affiliation scientifique et courte bio-bibliographie de chercheur) sont à envoyer à
Guillaume.Pinson@lit.ulaval.ca et à maxime.prevost@uottawa.ca avant le 31 octobre 2015.

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