En cette journée de rentrée scolaire, voilà une réflexion de
George Sand, à propos des salles de classe, étonnante de
modernité et de pédagogie !
A l’âge de 14 ans, la future George Sand intègre à Paris le couvent
des Dames Augustines, administré par des religieuses venues du
Royaume-Uni. Elle y passa deux ans et raconte 30 ans plus tard,
dans Histoire de ma vie, les souvenirs qu’elle en a gardés. Elle se
souvient de l’austérité des salles d’étude, qu’elle dénonce en
argumentant que l’enfant qui étudie a besoin d’être stimulé par
un cadre attrayant.
Extrait d’Histoire de ma vie, 3ème partie, chapitre 11 :
« Je ne trouve rien de plus maussade que cette coutume des maisons
d’éducation de faire de la salle des études l’endroit le plus triste et
le plus navrant… ; sous prétexte que les enfants gâteraient les meubles
et dégraderaient les ornements, on ôte de leur vue tout ce qui serait
un stimulant à la pensée ou un charme pour l’imagination… Ces vilaines
murailles nues où vous les enfermez leur deviennent bientôt un objet
d’horreur… Vous voulez qu’ils travaillent comme des machines, que
leur esprit, détaché de toute préoccupation, fonctionne à l’heure, et
soit inaccessible à tout ce qui fait la vie et le renouvellement de la vie
intellectuelle. C’est faux et impossible.
L’enfant qui étudie a déjà tous les besoins de l’artiste qui crée. Il faut
qu’il respire un air pur, qu’il ait un peu les aises de son corps, qu’il soit
frappé par les images extérieures, et qu’il renouvelle à son gré la nature
de ses pensées par l’appréciation de la couleur et de la forme… ».
George Sand, à propos des salles de classe, étonnante de
modernité et de pédagogie !
A l’âge de 14 ans, la future George Sand intègre à Paris le couvent
des Dames Augustines, administré par des religieuses venues du
Royaume-Uni. Elle y passa deux ans et raconte 30 ans plus tard,
dans Histoire de ma vie, les souvenirs qu’elle en a gardés. Elle se
souvient de l’austérité des salles d’étude, qu’elle dénonce en
argumentant que l’enfant qui étudie a besoin d’être stimulé par
un cadre attrayant.
Extrait d’Histoire de ma vie, 3ème partie, chapitre 11 :
« Je ne trouve rien de plus maussade que cette coutume des maisons
d’éducation de faire de la salle des études l’endroit le plus triste et
le plus navrant… ; sous prétexte que les enfants gâteraient les meubles
et dégraderaient les ornements, on ôte de leur vue tout ce qui serait
un stimulant à la pensée ou un charme pour l’imagination… Ces vilaines
murailles nues où vous les enfermez leur deviennent bientôt un objet
d’horreur… Vous voulez qu’ils travaillent comme des machines, que
leur esprit, détaché de toute préoccupation, fonctionne à l’heure, et
soit inaccessible à tout ce qui fait la vie et le renouvellement de la vie
intellectuelle. C’est faux et impossible.
L’enfant qui étudie a déjà tous les besoins de l’artiste qui crée. Il faut
qu’il respire un air pur, qu’il ait un peu les aises de son corps, qu’il soit
frappé par les images extérieures, et qu’il renouvelle à son gré la nature
de ses pensées par l’appréciation de la couleur et de la forme… ».