西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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Ecrire l’illustration Clermont-Ferrand

2010年09月08日 | 十九世紀の文学
Journée d’étude « Ecrire l’illustration »
Le 3 juin 2011 à la MSH de Clermont-Ferrand
Responsable: Joanna Augustyn, C.E.L.I.S./Révolutions et Romantisme

Cette journée d’étude aurait pour objectif de mettre en lumière les réactions des écrivains du XVIIIe au XIXe siècle face à l’illustration. Véhicule publicitaire du livre, les images ne cessent d’inspirer la critique dans tous les sens du terme. De Rétif de la Bretonne à Stéphane Mallarmé, en passant par les frères Goncourt, certains écrivains rejettent l’illustration tandis que d’autres se l’approprient comme nouvelle frontière du texte littéraire.
Dans un premier temps, le choix des illustrations par l’auteur pourrait être vu comme un geste auctorial visant une mise en scène du tableau romanesque; ainsi Jean-Jacques Rousseau projette-t-il d’illustrer La Nouvelle Héloïse par des vignettes morales. Dans un deuxième temps, le débat autour de la hiérarchie des arts et leur influence les uns sur les autres, l’ut pictura poesis, renaît dans les écrits de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier sur la gravure ainsi que dans la défense de la lithographie chez Charles Nodier. Par contre, « l’illustration », devenue synonyme de la célébrité à l’époque de la littérature panoramique comme le rappelle Philippe Hamon, en entraînant une vulgarisation, finit par inspirer une certaine iconophobie. Néanmoins, les évocations de l’art de l’illustration représenté par Jacques Callot chez les Romantiques ou encore par Gustave Doré chez Villiers de l’Isle-Adam montrent que les textes littéraires rouvrent le débat. Ces références seraient-elles une autre manière pour les écrivains de « s’illustrer », ou de valoriser la scène d’écriture, comme l’évocation des maîtres italiens chez les artistes français du XIXe siècle étudiée par Francis Haskell? Dans un troisième temps, l’évolution de l’illustration mettra fin au dialogue classique entre le texte et l’image. Si au départ, les Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France et les Sonnets et eaux-fortes témoignent d’une collaboration réussie entre graveurs, dessinateurs et écrivains, avec l’invention de la photographie les arts se déclarent ouvertement la guerre. A la fin du XIXe siècle, la photographie comme l’illustration la plus parfaite du texte fait rêver un certain M Van Pusch dans une enquête pour le Mercure de France : « Le roman futur croyez-moi, se servira de la photographie […] l’illusion nécessaire, loin de s’échapper, de se perdre, de s’évanouir, prendra forme légère, s’agrandira dans le Livre, aura même du relief au stéréoscope si vous voulez du relief ». A Stéphane Mallarmé d’y répondre en faisant écho au ceci tuera cela de Victor Hugo : « Je suis pour ― aucune illustration […] que n’allez-vous droit au cinématographe, dont le déroulement remplacera, images et texte, maint volume, avantageusement » (janvier, 1898). Mallarmé, bien avant Roland Barthes dans son analyse du panneau publicitaire, envisage le renversement du rapport traditionnel entre le texte et l’image. En définitive, à l’avenir le message verbal sera « happé en quelque sorte par le message iconographique » (L’obvie et l’obtus). Or certains genres à la frontière du visuel et de l’écrit posent déjà le problème de la photographie. Lorsqu’un écrivain comme Hugo ou Zola illustre son manuscrit, comment ces images s’inscrivent-elles dans la dynamique de son œuvre ? Les dessins d’écrivains réclament l’attention critique comme œuvres à part entière et sources même de la production littéraire. D’une toute autre manière, les emblèmes, genre repris de la Renaissance, et l’album, genre annonciateur des modes de l’écriture moderne, proposent-ils un nouveau dialogue entre le texte et l’image ? Cette journée d’étude se propose de revenir sur les témoignages des écrivains entre deux siècles au sujet de l’illustration et du geste de l’illustrateur. Les possibles champs d’exploration pourraient inclure les réactions des littéraires à l’évolution des techniques de l’illustration à leur époque, les correspondances entre écrivains et leurs illustrateurs ou encore l’illustration ou l’illustrateur in diegesis dans sa fonction narrative au sein de l’œuvre littéraire.

Faire parvenir les projets de communication avant le 30 septembre 2010 à joannaaugustyn@yahoo.fr


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フランスのサンド学会より

2010年09月08日 | 海外のG.サンド研究
学会誌『Les Amis de George Sand 』第32号(2010年)が刊行されました。

ショパン生誕二百年を記念した特集号となっています。

また、学会のお知らせによると、ノアンでは、9月25日、26日の週末の二日間に渡って、「ショパンの時代のノアン」と題した、様々な催しが行われるそうです。その中で、日本サンド学会の会員でおられる渡辺響子氏(明治大学助教授)が、「日本におけるジョルジュ・サンドの受け入れ」について講演をされます。授業が開始してしまい、参加できないのが、大変、残念です。

http://www.amisdegeorgesand.info/

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2010 n° 32
SOMMAIRE

Éditorial de Michèle Hecquet…………………...……………………………........p. 3
Marie-Paule Rambeau : Chopin et George Sand sur le lit de Procuste ..........p. 5
Regina Bochenek-Franczakowa : La liaison Chopin-Sand vue de la Pologne ...p. 25
Jean-Jacques Echeldinger : « Frédérick Chopin » par Solange Clésinger ........... p. 51
Marie-Paule Rambeau : Le salon de Madame Marliani, extrait des Souvenirs littéraires d'Edouard
Grenier……………………………p. 73
Rosa Cappelonch-Ferrà : Les Majorquins cherchent à mieux connaître George Sand ............ p.85
Bernard Hamon :George Sand et Frédéric Chopin à Marseille ............................ p. 97
Marie-Paule Rambeau : « La Reine des songes » ................................................ p. 97
Valentina Ponzetto : «Histoire d'un merle blanc » ............................................... p. 121
Michèle Hecquet : Présence de néraud .................................................................p. 143

Livres, revues, études, manifestations culturelles :
George Sand, parutions : Œuvres Complères, T.III, Le diable à Paris, éd. Jeanne Goldin (M. Hecquet) ; Mauprat, éd. N. Mozet (A. Szabo) ; Elle et Lui, éd. Thierry Bodin (V. Ponzetto) ; Pauline, éd.M. Reid (R. Bochenek) ....................................................................................................
Actes de colloque : Le compagnon du tour de France, 2009
(R. Bochenek) ...............................................................................................

Etudes : Les Étés de Frédéric Chopin à Nohant, de J. Y. Patte (M-P . Rambeau) ; Histoires de chambres de M. Perrot (M. Hecquet) ; Callirhoé, de Maurice Sand, éd. C. Le Guillou (M. Hecquet) ; Le Château de la chimère, de M. Peyramaure (A. Alquier) ; Fast-food du bicentenaire : È. Ruggieri, P. Fautrier .........................................
.
Événements culturels : Centenaire de la mort de Pauline Viardot
(A. Alquier). Théâtre : «Histoire d'un merle blanc », avec Stéphanie Tesson (S. Balazard) p. 183 ................................................................................
Vie de l'association : Rapport d'activité 2009 (D. Bahiaoui) ; Carnet :
L. Schwartz (M. Hecquet), C. Abbadie (A. Alquier) ; Tableau financier 2009 (J-P. Petit-Perrin) ................................................................................
Bulletin d'insciption ...................................


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