西尾治子 のブログ Blog Haruko Nishio:ジョルジュ・サンド George Sand

日本G・サンド研究会・仏文学/女性文学/ジェンダー研究
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Gilles Clément et la vision poétique de la nature

2018年06月22日 | 手帳・覚え書き
Gilles Clément et la vision poétique de la nature

Nohant. Invité, hier, à une causerie, le paysagiste et écrivain a exposé son approche du jardin, proche de celle de George Sand, par certains points.


Il était temps qu’il vienne ! Jean-Yves Clément, directeur artistique du Nohant Festival Chopin, a eu le plaisir, hier, de converser avec Gilles Clément, jardinier et écrivain. Au cœur de cette causerie, La Nature est-elle romantique ?
Gilles Clément est auteur, avec Christiane Sand, du Jardin romantique de George Sand, en 1995, et habite la Creuse voisine. « Vraiment, un rapprochement était nécessaire », souligne Jean-Yves Clément.
Le paysagiste qui a imaginé les jardins du Parc André-Citroën et du Musée du quai Braly, à Paris, est le théoricien du jardin en mouvement. « Quand j’ai acheté mon jardin, à Crozant, en 1977, je me suis demandé comment garder les insectes. J’ai commencé par ne rien faire et observer. Et subitement, on rentre dans l’écosystème : si je tue la chenille, je tue l’oiseau. »
Fort de ses observations, Gilles Clément décide « de faire avec, et pas contre. Autant dire de faire des choses que je n’avais pas appris lors de ma formation. Si je laisse faire, je dois aussi faire avec le déplacement des plantes. »
Si le jardin de George Sand est plus contrôlé, Gilles Clément avoue apprécier l’approche qu’avait l’écrivaine de la nature. « J’ai fait une analyse du jardin et j’ai lu la Correspondance et le Journal de George Sand. Je me retrouve dans son esprit quand elle écrit qu’elle préfère cueillir les fleurs sauvages des bas-côtés pour les bouquets. »
Pour autant, « George Sand n’a pas une vision romantique du jardin, souligne Gilles Clément. Elle adopte une position quasiment scientifique, nommant les fleurs et pouvant trancher entre deux familles botaniques. C’était une naturaliste. Elle avait dépassé la phase strictement romantique. Elle se sert d’une dimension rationnelle pour aborder le monde vivant. »
D’ailleurs le paysagiste ne saurait dire si la nature est romantique. « Je dirai qu’elle est profondément poétique. Elle nous donne pour tous les sens ; visuels, tactiles… C’est un espace de haute sensibilité, c’est difficile de le décrire avec des mots. »
Si le machinisme a pu faire croire que l’humain maîtrise la nature, « aujourd’hui, on a dépassé cette illusion, même si certains veulent encore y croire pour une vision tragique d’économie. »
Et d’expliquer ce qu’il appelle le « jardin planétaire » : « La Terre est considérée comme un jardin car l’homme est présent partout. Pour moi, le début de l’ “ anthropocène ”, c’est dès le premier jardin. On a importé des plantes sur des distances de plus en plus grandes, créant un brassage à l’échelle de la planète. Planète où le vivant se trouve dans l’enclos de la biosphère. Nous sommes sur un territoire petit et fragile, où tous les éléments sont recyclés. Rien que pour ça, on est dans un jardin planétaire. »
A protéger. « J’ai coutume de dire à mes étudiants paysagistes que, si nous ne faisons rien, nous sommes utiles à tous. Car, à la fin, ça devient de la forêt. »
Rencontre avec Gilles Clément, autour de son roman « Le Grand B.A.L. », samedi 23 juin, à 18 h, à La Métive, à Moutier-d’Ahun (Creuse).

https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/commune/nohant-vic/gilles-clement-et-la-vision-poetique-de-la-nature
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