Stendhal et les "valeurs républicaines" (Paris Sorbonne)
Information publiée le 28 août 2016 par Marc Escola
(source : Stendhal Aujourd'hui)
Le 9 janvier 2017
Université Paris-Sorbonne
Stendhal et les "valeurs républicaines"
24-25 mars 2017, Université de Paris-Sorbonne
Le mot d'ordre du moment étant au rassemblement autour
des "valeurs républicaines", ce colloque propose un retour
à Stendhal politique, historien et sociologue, plus précisément
au "républicain virtuel" doutant de l'idéalisme républicain dans
lequel il voit un moralisme qui prétend "repétrir" les Français.
Ses goûts et ses préjugés aristocratiques n'ont pas empêché
le "libéral" qu'il était de se réjouir de l'égalité de tous les citoyens
- il voulait le bonheur du peuple mais disait en même temps ne
pas pouvoir le supporter - et de réfléchir aux éléments du bonheur
social dans la France révolutionnée. Il sait que la République n'est
pas libérale, par trop ascétique ou morose à son goût, et que la
liberté politique ne va pas sans contraintes. Au premier rang des
"valeurs républicaines", il place la liberté qui suppose un effort sur
soi, sans exclure l'affirmation d'un moi singulier constamment
revendiquée. Contrairement à l'idéologie industrialiste, ces valeurs
devraient permettre d'échapper à l'emprise de l'argent et à la
généralisation de l'égoïsme moderne auquel se réduit l'idéal bourgeois.
Persuadé que le régime démocratique est le meilleur puisqu'il assure
le "bonheur du plus grand nombre", Stendhal lecteur de Montesquieu
("l'amour de la démocratie est celui de l'égalité") médite l'exemple
américain plutôt désespérant et s'interroge sur les conditions et les
modalités d'une vraie vie démocratique: la liberté, mais à quel prix ?
comment vivre ensemble et échapper à la tyrannie de la démocratie
qui égalise les hommes, à "l'effet de l'idée nivelante" qui réduit le plaisir
à la loi ? Qu'en est-il alors du bonheur individuel, de la vie selon le coeur ?
Dans sa carrière de penseur et de romancier, on évoquera sa mise en
question de l'homme moderne, sa conception de l'exercice de la volonté
générale, en quoi il se distingue de libéraux comme Constant et Tocqueville,
et sa lucidité face à "la grande machine de la civilisation" qui assurerait
la liberté politique mais supprimerait la passion.
Propositions de communication à adresser par courriel avant le 9 janvier
2017, à :
Michel Crouzet : mj.crouzet@wanadoo.fr
Michel Arrous : michel.arrous@gmail.com
Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr
http://www.fabula.org/actualites/stendhal-et-les-valeurs-republicaines_75338.php
Information publiée le 28 août 2016 par Marc Escola
(source : Stendhal Aujourd'hui)
Le 9 janvier 2017
Université Paris-Sorbonne
Stendhal et les "valeurs républicaines"
24-25 mars 2017, Université de Paris-Sorbonne
Le mot d'ordre du moment étant au rassemblement autour
des "valeurs républicaines", ce colloque propose un retour
à Stendhal politique, historien et sociologue, plus précisément
au "républicain virtuel" doutant de l'idéalisme républicain dans
lequel il voit un moralisme qui prétend "repétrir" les Français.
Ses goûts et ses préjugés aristocratiques n'ont pas empêché
le "libéral" qu'il était de se réjouir de l'égalité de tous les citoyens
- il voulait le bonheur du peuple mais disait en même temps ne
pas pouvoir le supporter - et de réfléchir aux éléments du bonheur
social dans la France révolutionnée. Il sait que la République n'est
pas libérale, par trop ascétique ou morose à son goût, et que la
liberté politique ne va pas sans contraintes. Au premier rang des
"valeurs républicaines", il place la liberté qui suppose un effort sur
soi, sans exclure l'affirmation d'un moi singulier constamment
revendiquée. Contrairement à l'idéologie industrialiste, ces valeurs
devraient permettre d'échapper à l'emprise de l'argent et à la
généralisation de l'égoïsme moderne auquel se réduit l'idéal bourgeois.
Persuadé que le régime démocratique est le meilleur puisqu'il assure
le "bonheur du plus grand nombre", Stendhal lecteur de Montesquieu
("l'amour de la démocratie est celui de l'égalité") médite l'exemple
américain plutôt désespérant et s'interroge sur les conditions et les
modalités d'une vraie vie démocratique: la liberté, mais à quel prix ?
comment vivre ensemble et échapper à la tyrannie de la démocratie
qui égalise les hommes, à "l'effet de l'idée nivelante" qui réduit le plaisir
à la loi ? Qu'en est-il alors du bonheur individuel, de la vie selon le coeur ?
Dans sa carrière de penseur et de romancier, on évoquera sa mise en
question de l'homme moderne, sa conception de l'exercice de la volonté
générale, en quoi il se distingue de libéraux comme Constant et Tocqueville,
et sa lucidité face à "la grande machine de la civilisation" qui assurerait
la liberté politique mais supprimerait la passion.
Propositions de communication à adresser par courriel avant le 9 janvier
2017, à :
Michel Crouzet : mj.crouzet@wanadoo.fr
Michel Arrous : michel.arrous@gmail.com
Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr
http://www.fabula.org/actualites/stendhal-et-les-valeurs-republicaines_75338.php