研 究 会 6 月2 日(土) 10:0
研 究 発 表 会 プ ロ グ ラ ム 6 月2 日(土) 13:15〜14:45
語学・中世
西棟3 階 W-309 教室
司会:酒井智宏(早稲田大学)
1. Pourquoi crois-tu que P?におけるP の叙法選択に関して ― 語用論的前提の観点から
井上大輔(上智大学博士後期課程)
司会:黒岩卓(東北大学)
2. ピエール・ド・ベアルンの夢遊病の逸話(フロワサール『年代記』第三巻)
竹田千穂(早稲田大学博士後期課程)
3. 「『ジョウハリ』の器」、― 原著とその邦訳の間 ―(ある邦訳を例として『トリスタン・イズー物語』)
佐佐木茂美(明星大学名誉教授)
18世紀・19世紀
西棟2 階W-202 教室
司会:片岡大右(東京大学)
1. 『ジュリエット物語又は悪徳の栄え』研究 ― サン・フォンの悪の至高存在
上田雅子(京都大学博士前期課程)
司会:海老根龍介(白百合女子大学)
2. ボードレール、「美」における暴力と求愛の揺らぎ
小倉康寛(一橋大学博士課程修了)
19世紀
西棟2階W-203 教室
司会:博多かおる(上智大学)
1. ミミは結核で死んだのか? ― ミュルジェール『ボエーム生活の情景』における〈病〉
辻村永樹(早稲田大学非常勤講師)
2. バルザック『ゴリオ爺さん』、ボーセアン夫人の最後の舞踏会をめぐって ―「罪を犯した女たち」と人物再登場法
谷本道昭(東京大学助教)
20世紀(1)
西棟2 階W-204 教室
司会:三ツ堀広一郎(東京工業大学)
1. ミラン・クンデラにおける運命 ― 啓蒙主義と中欧的歴史観をめぐって
須藤輝彦(東京大学博士後期課程)
2. ミラン・クンデラの『無意味の祝祭』における自己パロディあるいは自己オマージュ
ローベル(田中)柊子(東洋大学准教授)
3. アルベール・カミュ作品における孤独と連帯
佐々木匠(早稲田大学博士後期課程)
20世紀(2)
西棟2 階W-205 教室
司会:若森榮樹(獨協大学)
1. ジャック・ラカンにおける〈もの〉と昇華の問題 ― 宮廷愛、悪、不信
桑原旅人(東京大学博士課程)
2. ジルベール・シモンドンにおける「自然的なもの」―〈非−私〉の規定作用の観点から
堀江郁智(東京大学博士後期課程)
20世紀(3)西棟3 階W-310 教室
司会:伊藤洋司(中央大学)
1. Plein soleil et Thérèse Raquin – À propos des corps retrouvés dans l’eau
山本武男(慶応義塾大学専任講師)
2. 思春期文学における暴力と死 ― ギヨーム・ゲロ『獲物にはならない』を中心に
伊藤敬佑(白百合女子大学非常勤講師)
特 別 講 演 1 6 月 2 日(土) 15:00~16:15
西棟1 階 W-102 教室
Saussure et la littérature
Gabriel BERGOUNIOUX (Université d’Orléans)
Saussure constitue une référence pour les études linguistiques. Son nom reste attaché à la fondation du programme
structuraliste qui, à travers les études de Jakobson, Barthes ou Genette, a ouvert de nouvelles perspectives à l’analyse
littéraire … S’il n’a pas manifesté d’intérêt particulier pour ce domaine, il a consacré à ces questions un temps important de sa
recherche (les anagrammes latins, grecs et védiques, la critique de la légende des Nibelungen) et une partie de ses
enseignements (sur les écrivains classiques et sur la prosodie de la Renaissance au XVIIIe
siècle).
La publication de différents manuscrits au cours des dix dernières années a révélé cette facette de son œuvre. Ces inédits
ne témoignent ni d’une ambition théorique commensurable à celle qui a été déployée en linguistique, ni d’une continuité entre
la réflexion sur l’expression littéraire et l’étude scientifique des langues et du langage telle que R. Jakobson a pu l’illustrer.
On récapitulera dans un premier temps les principes qui ont déterminé les propositions faites sur l’agencement des vers
indo-européens et la mythologie germanique. On montrera de quelle façon ces élaborations contournent une interrogation qui
se confronterait directement au statut de la fiction et au rôle du créateur puisque le fait littéraire s’est trouvé ramené à
l’élucidation de références historiques ou à des arrangements formels de phonèmes, de mètres et d’accents.
On examinera ensuite quel pourrait être l’apport d’une linguistique structurale à la compréhension formelle des œuvres.
En replaçant Saussure dans une approche qui sera développée ultérieurement par Benveniste (énonciation), Propp, Greimas
(théorie du récit) et en prenant pour exemples des textes en français appartenant à tous les siècles – jusqu’à l’extrême
contemporain –, on effectuera un premier repérage dans ce que serait la conception saussurienne d’un savoir sur la littérature,
une pratique qui s’était trouvée inscrite d’emblée dans le programme de la sémiologie.
特 別 講 演 2 6 月 2 日(土) 16:30~17:45
西棟1 階 W-102 教室
Style littéraire et norme langagière
GillesPHILIPPE (Université de Lausanne)
L’imaginaire littéraire moderne définit spontanément le style comme écart : la « signature rédactionnelle » est alors
prioritairement définie par des traits lexicaux ou grammaticaux qui, par leur nature ou leur quantité, ne correspondent pas à
l’usage commun ou à l’usage recommandé et qui dérogent ainsi à ce qu’il est convenu d’appeler la norme. Si cette idée s’est
imposée vers 1850 et reste aujourd’hui vivace, tant dans l’imaginaire collectif que dans la pensée littéraire et linguistique, elle
n’a jamais pour autant fait consensus et a cohabité avec l’idée contradictoire selon laquelle la littérature serait le lieu du « bien
écrit ». On pourra réfléchir à cette tension en interrogeant le lien entre style et norme dans tous les sens : sur quelle base
définit-on la norme et le style pour mesurer leur conflit ? Qu’est-ce qu’un texte « bien écrit » ou « mal écrit » ? Les écrivains
qui « écrivent bien » et ne s’écartent pas de la norme sont-ils encore des écrivains ? Tous les genres littéraires ont-ils également
vocation à mettre en question la norme ? De telles questions ne sauraient recevoir de réponses sur un plan théorique ; leur
formulation et leurs enjeux sont profondément ancrés dans l’histoire, comme on le verra à partir de nombreux exemples.
研 究 発 表 会 プ ロ グ ラ ム 6 月2 日(土) 13:15〜14:45
語学・中世
西棟3 階 W-309 教室
司会:酒井智宏(早稲田大学)
1. Pourquoi crois-tu que P?におけるP の叙法選択に関して ― 語用論的前提の観点から
井上大輔(上智大学博士後期課程)
司会:黒岩卓(東北大学)
2. ピエール・ド・ベアルンの夢遊病の逸話(フロワサール『年代記』第三巻)
竹田千穂(早稲田大学博士後期課程)
3. 「『ジョウハリ』の器」、― 原著とその邦訳の間 ―(ある邦訳を例として『トリスタン・イズー物語』)
佐佐木茂美(明星大学名誉教授)
18世紀・19世紀
西棟2 階W-202 教室
司会:片岡大右(東京大学)
1. 『ジュリエット物語又は悪徳の栄え』研究 ― サン・フォンの悪の至高存在
上田雅子(京都大学博士前期課程)
司会:海老根龍介(白百合女子大学)
2. ボードレール、「美」における暴力と求愛の揺らぎ
小倉康寛(一橋大学博士課程修了)
19世紀
西棟2階W-203 教室
司会:博多かおる(上智大学)
1. ミミは結核で死んだのか? ― ミュルジェール『ボエーム生活の情景』における〈病〉
辻村永樹(早稲田大学非常勤講師)
2. バルザック『ゴリオ爺さん』、ボーセアン夫人の最後の舞踏会をめぐって ―「罪を犯した女たち」と人物再登場法
谷本道昭(東京大学助教)
20世紀(1)
西棟2 階W-204 教室
司会:三ツ堀広一郎(東京工業大学)
1. ミラン・クンデラにおける運命 ― 啓蒙主義と中欧的歴史観をめぐって
須藤輝彦(東京大学博士後期課程)
2. ミラン・クンデラの『無意味の祝祭』における自己パロディあるいは自己オマージュ
ローベル(田中)柊子(東洋大学准教授)
3. アルベール・カミュ作品における孤独と連帯
佐々木匠(早稲田大学博士後期課程)
20世紀(2)
西棟2 階W-205 教室
司会:若森榮樹(獨協大学)
1. ジャック・ラカンにおける〈もの〉と昇華の問題 ― 宮廷愛、悪、不信
桑原旅人(東京大学博士課程)
2. ジルベール・シモンドンにおける「自然的なもの」―〈非−私〉の規定作用の観点から
堀江郁智(東京大学博士後期課程)
20世紀(3)西棟3 階W-310 教室
司会:伊藤洋司(中央大学)
1. Plein soleil et Thérèse Raquin – À propos des corps retrouvés dans l’eau
山本武男(慶応義塾大学専任講師)
2. 思春期文学における暴力と死 ― ギヨーム・ゲロ『獲物にはならない』を中心に
伊藤敬佑(白百合女子大学非常勤講師)
特 別 講 演 1 6 月 2 日(土) 15:00~16:15
西棟1 階 W-102 教室
Saussure et la littérature
Gabriel BERGOUNIOUX (Université d’Orléans)
Saussure constitue une référence pour les études linguistiques. Son nom reste attaché à la fondation du programme
structuraliste qui, à travers les études de Jakobson, Barthes ou Genette, a ouvert de nouvelles perspectives à l’analyse
littéraire … S’il n’a pas manifesté d’intérêt particulier pour ce domaine, il a consacré à ces questions un temps important de sa
recherche (les anagrammes latins, grecs et védiques, la critique de la légende des Nibelungen) et une partie de ses
enseignements (sur les écrivains classiques et sur la prosodie de la Renaissance au XVIIIe
siècle).
La publication de différents manuscrits au cours des dix dernières années a révélé cette facette de son œuvre. Ces inédits
ne témoignent ni d’une ambition théorique commensurable à celle qui a été déployée en linguistique, ni d’une continuité entre
la réflexion sur l’expression littéraire et l’étude scientifique des langues et du langage telle que R. Jakobson a pu l’illustrer.
On récapitulera dans un premier temps les principes qui ont déterminé les propositions faites sur l’agencement des vers
indo-européens et la mythologie germanique. On montrera de quelle façon ces élaborations contournent une interrogation qui
se confronterait directement au statut de la fiction et au rôle du créateur puisque le fait littéraire s’est trouvé ramené à
l’élucidation de références historiques ou à des arrangements formels de phonèmes, de mètres et d’accents.
On examinera ensuite quel pourrait être l’apport d’une linguistique structurale à la compréhension formelle des œuvres.
En replaçant Saussure dans une approche qui sera développée ultérieurement par Benveniste (énonciation), Propp, Greimas
(théorie du récit) et en prenant pour exemples des textes en français appartenant à tous les siècles – jusqu’à l’extrême
contemporain –, on effectuera un premier repérage dans ce que serait la conception saussurienne d’un savoir sur la littérature,
une pratique qui s’était trouvée inscrite d’emblée dans le programme de la sémiologie.
特 別 講 演 2 6 月 2 日(土) 16:30~17:45
西棟1 階 W-102 教室
Style littéraire et norme langagière
GillesPHILIPPE (Université de Lausanne)
L’imaginaire littéraire moderne définit spontanément le style comme écart : la « signature rédactionnelle » est alors
prioritairement définie par des traits lexicaux ou grammaticaux qui, par leur nature ou leur quantité, ne correspondent pas à
l’usage commun ou à l’usage recommandé et qui dérogent ainsi à ce qu’il est convenu d’appeler la norme. Si cette idée s’est
imposée vers 1850 et reste aujourd’hui vivace, tant dans l’imaginaire collectif que dans la pensée littéraire et linguistique, elle
n’a jamais pour autant fait consensus et a cohabité avec l’idée contradictoire selon laquelle la littérature serait le lieu du « bien
écrit ». On pourra réfléchir à cette tension en interrogeant le lien entre style et norme dans tous les sens : sur quelle base
définit-on la norme et le style pour mesurer leur conflit ? Qu’est-ce qu’un texte « bien écrit » ou « mal écrit » ? Les écrivains
qui « écrivent bien » et ne s’écartent pas de la norme sont-ils encore des écrivains ? Tous les genres littéraires ont-ils également
vocation à mettre en question la norme ? De telles questions ne sauraient recevoir de réponses sur un plan théorique ; leur
formulation et leurs enjeux sont profondément ancrés dans l’histoire, comme on le verra à partir de nombreux exemples.