内的自己対話-川の畔のささめごと

日々考えていることをフランスから発信しています。自分の研究生活に関わる話題が多いですが、時に日常生活雑記も含まれます。

歴史の彼方のヌーメノン、あるいは語り得ぬことへの想像力

2017-09-29 20:02:51 | 講義の余白から

 弊日本学科では、来年度から大幅にカリキュラム変更いたしますので、現行の日本古代史の講義は今年が最後になります。ってなわけで、今年度はかなり好き放題にやっています(学科長だぜ、文句あっか)。
 「今日なんか、もうほとんど哲学の講義だったよね」と、学生たちの何人かは授業後廊下で溜息をついていました。「試験は小論文って先生言ってたけど、どんな問題出るんだろう」って、心配そうに話し合っている学生たちの脇を、「じゃあね、また来週。よい週末を」って、にこやかに通り過ぎながら、「クククッ、まあ楽しみしていなさい。試験二週間前には問題は提示してあげるから、それからじっくり考えることだね」と心のなかでほくそ笑んでいた私でした(完全にSですね)。
 学生たちの反応は無理もありません。なぜって、今日の講義の主題は、「歴史とは何か」だったのですから。『大学で学ぶ日本の歴史』(吉川弘文館、2016年)の序文に相当する「オリエンテーション」をじっくりと注解した後、その中に引用されているクローチェとE. H. カー『歴史とは何か』の原文にあたり、歴史と現在との関係について考察し、さらには関連文献として、Paul Valéry, « Discours de l’histoire » (1932) ; Henri-Irénée Marrou, De la connaissance historique, Seuil, « Points Histoire », 1975 (1re édition, 1954)を読まされ、とどめは Rémi Braque, Au moyen du Moyen Âge なんですから、たまったものではないですよね、彼らにしてみれば。
 きっと、「これって、日本古代史の授業だよね。なのに、なんでこんなテキスト読まなければいけないの?」って、思っていた学生たちも少なくないことでしょう(まだ、始まったばかりだぜ)。
 でもね、歴史をただ過去の事実の集積と考えることが根本的な誤謬であることをまずわかってもらわないと、私の古代史の授業は始めようがないのですよ。だから、もう少し辛抱してちょうだいね。
 語られる歴史の彼方の語り得ぬもの(ヌーメノン)への感性と想像力なしに、歴史を学ぶこと、歴史から何かを学ぶことはできないのです。今日伝えたかったことはそれに尽きます。
 最後に、講義で引用した Henri-Irénée Marrou のテキストの原文を掲げておきますね。

Bien entendu, puisqu’elle se définit comme connaissance (et nous avons précisé connaissance authentique), l’histoire suppose un objet, elle prétend bien atteindre le passé « réellement » vécu par l’humanité, mais de ce passé nous ne pouvons rien dire, rien faire d’autre que de postuler son existence comme nécessaire, tant qu’une connaissance n’en a pas été élaborée, dans les conditions empiriques et logiques que notre philosophie critique va s’efforcer d’analyser. S’il est permis de continuer, à la manière de Dilthey, de s’exprimer en termes empruntés à Kant (précisons, pour n’être pas accusés de « néo-kantisme », qu’il s’agit là d’un usage métaphorique : nous transposons ce vocabulaire du transcendantal à l’empirique), nous dirons que l’objet de l’histoire se présente en quelque sorte à nous, ontologiquement, comme « noumène » : il existe, bien sûr, sans quoi la notion même d’une connaissance historique serait absurde, mais nous ne pouvons le décrire, cas dès qu’il est appréhendé, c’est comme connaissance qu’il l’est, et à ce moment il a subi toute une métamorphose, il se trouve comme remodelé par les catégories du sujet connaissant, disons mieux (pour ne pas continuer le jeu de métaphores) par les servitudes logiques et techniques qui s’imposent à la science historique.

Henri-Irénée Marrou, De la connaissance historique, Seuil, coll. « Points Histoire », 1975, p. 37-38.